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01/09/2007

Les mots allemands racontent

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Si vous regardez régulièrement "Karambolage" (si ce n'est pas encore le cas, essayez donc demain, pour voir : 20 heures sur Arte), vous connaissez sans doute Waltraud Legros, linguiste autrichienne.
Il y a quelques années, Waltraud Legros a écrit un très beau livre intitulé L'avis des mots et sous-titré ainsi : Les mots allemands racontent. J'adore picorer au hasard des passages de ce livre qui rend un si bel hommage à la langue allemande. Hommage ô combien mérité, n'hésitons pas à le souligner !

Dans son ouvrage, Waltraud Legros s'emploie à expliquer l'origine de certains substantifs, de certains verbes, etc. Elle n'oublie pas, bien sûr, les petites pépites comme :

"Hilflosigkeit" : la "désaide". Il n'est pas certain, toutefois, que ce néologisme puisse évoquer tout ce que peut être die Hilflosigkeit pour un Allemand : un sentiment d'abandon, de détresse et de solitude, mais aussi une impuissance à venir en aide à quiconque, y compris et peut-être surtout à soi-même, d'où implicitement aussi un appel à l'aide...

mutterseelenallein, composé de -je traduis à rebours, comme il se doit- : seul / âme / mère et voulant dire : être très très seul. Or, il s'agit d'une "adaptation", d'abord du français "moi tout seul" -mutterseelen- auquel on a ajouté allein : seul, pour sauver le sens -à moins que ce ne soit pour exprimer, justement, le comble de la solitude...

die Seele : l'âme. Ce très beau mot allemand, die Seele, phonétiquement un véritable "souffle", semble tellement dire une entité première que l'on est loin d'imaginer qu'il puisse être dérivé de quoi que ce soit !

Or, c'est pourtant le cas : die Seele vient de der See : le lac. L'explication en est qu'autrefois, dans les pays germaniques, certains lacs étaient considérés comme le lieu où séjournaient les êtres avant la naissance et après la mort. L'adjonction d'un -lo, devenu -le, voulant dire : qui vient de..., qui fait partie de...

Alors, l'allemand, une langue de brutes?!!

29/08/2007

Tyrol, août 2007

Il y a treize ans, lorsque je vivais à Leipzig (ex-Allemagne de l’Est), l’université de cette même ville avait organisé, pour les étudiants étrangers qu’elle accueillait, un séjour de quelques jours à Vienne. Nous étions donc un groupe assez conséquent à partir pour la capitale autrichienne.

Vienne, j’en avais toujours rêvé un peu, la chanson de Barbara m’avait mis l’eau à la bouche (« c’est beau, à travers les persiennes, je vois l’église Saint –Etienne », etc.). Malheureusement, le séjour ne fut pas à la hauteur de mes espérances. Bien sûr, la ville est magnifique,  on s’en met plein les yeux… Lors de mon séjour, je vis beaucoup de splendeurs : le Belvédère, et notamment sa galerie d’art des XIX è et XX è siècles (avec les tableaux grandioses de Gustav Klimt, entre autres), le château de Schönbrunn, et que sais-je encore ! Mais je me souviens d’avoir trouvé l’accueil très rude. Quand nous demandions notre chemin dans la rue, les passants tournaient la tête, ne daignant même pas nous répondre. Quand on s’attardait un peu trop longtemps sans rien acheter dans un magasin, on se faisait regarder de travers… Bref, au bout de quelques jours, j’étais heureuse de regagner l’Allemagne !

Tout cela pour dire que cette année, lorsque Sam m’a proposé d’aller au Tyrol, j’ai repensé à mon séjour en Autriche et me suis dit : « Aïe, pourvu que je tombe sur des autochtones un peu plus sympathiques ». Je ne demandais qu’à rectifier mon jugement ! Et là, pour le coup, je l’ai totalement rectifié ! Nous sommes tombés sur des gens très accueillants à peu près partout, nous avons tissé des liens avec les propriétaires de l’appartement que nous occupions. Et, ce qui ne gâche rien, les paysages magnifiques qui nous entouraient nous ont souvent coupé le souffle !

Ce que j’ai adoré, c’est notre traversée du parc naturel « Kaunertal ». C’est ce qu’on appelle aussi la route des glaciers. Là, on peut caresser des vaches, des boucs, des chèvres. D’ailleurs, ils se baladent tranquillement sur la route ! Quand ils ne sont pas carrément assis dessus, vous empêchant de passer pendant un bon moment !
J’ai adoré aussi cette petite virée au Tyrol italien. Graun im Vinschgau (en italien Curon Venosta) est un endroit magique : en 1950, la population du village fut déplacée. On construisit un barrage pour obtenir de l’électricité. De l’ancien village ne subsiste que le clocher de l’église au milieu des flots.

Innsbruck, la capitale du Tyrol, est une très belle ville. Très colorée. Un gâteau à la crème niché au pied des montagnes. A voir!

La veille de notre départ, nous sommes montés à plus de 2 000 mètres d'altitude, au milieu des nuages ! Là encore, une expérience sympa, même si pendant la montée et la descente, j'avais la trouille que le funiculaire ne se décroche !!! Ce qui m'a valu d'ailleurs un beau fou rire avec une Allemande aussi stressée que moi ! Dommage que je n'aie pas su en profiter davantage, car c'était d'une beauté incroyable. Nous avons même aperçu un chevreuil qui dormait tranquillou dans l'herbe, nullement perturbé par le passage de notre engin.

Voilà. Le Tyrol, une destination à conseiller ! Jugez plutôt en regardant les photos que je vais mettre de ce pas sur le blog !

27/08/2007

C'est une affaire de saucisse et des histoires à traire les souris

Non, je ne délire pas totalement, rassurez-vous! C'est une affaire de saucisse et Des histoires à traire les souris sont deux livres très sympathoches qui ont pour but de présenter aux lecteurs des expressions idiomatiques propres à la langue allemande.

Dans C'est une affaire de saucisse, le principe est très drôle : l'auteur (Bernard Marinier) donne l'expression allemande et, dans un premier temps, la traduit littéralement en français (ce qui donne lieu à des choses tout à fait cocasses!!). Dans un deuxième temps, il en donne la traduction consacrée. Le tout est illustré par Gérard Mathieu. C'est vraiment une lecture relaxante et instructive à la fois!

Voici quelques exemples :

*jemandem ein Loch in den Bauch fragen :

mot à mot : questionner jusqu'à faire un trou dans le ventre de quelqu'un

=cribler de questions

 

*wissen, was die Glocke geschlagen hat :

mot à mot : savoir ce que la cloche a sonné

=savoir à quoi s'en tenir

 

*Wasser predigen und Wein trinken

mot à mot : prêcher l'eau et boire du vin

=Fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais

 

*einen Vogel / eine Schraube locker / einen Dachschaden haben

mot à mot : avoir un oiseau (avoir une vis desserrée, un dommage de toiture)

=avoir un grain

 

L'autre livre du même type, Des histoires à traire les souris, est très amusant aussi. Cette fois, pour chaque expression idiomatique, on propose plusieurs solutions au lecteur. A lui de se creuser la tête. Les solutions sont données en fin d'ouvrage.

Maintenant, petite colle pour vous : à votre avis, pourquoi C'est une affaire de saucisse et Des histoires à traire les souris? Que signifient ces deux expressions, à votre avis?