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30/07/2018

Petit compte rendu (non exhaustif) d'un séjour en Allemagne...

Du 15 au 22 juillet, j'étais en Allemagne. Chacun de mes voyages là-bas est un condensé d'expériences uniques ! En plus des images de paysages, je rapporte à la maison des souvenirs de conversations et de rencontres éphémères qui, cependant, laissent une impression durable. Je suis arrivée en terre allemande dans le contexte de la coupe du monde de football. À la première halte effectuée dans un village, un Allemand, ayant repéré ma plaque d'immatriculation, s'est arrêté à ma hauteur : il voulait m'inviter à regarder le match France-Croatie avec lui et quelques habitants de son village. À l'occasion de la finale, la commune avait fait installer un écran géant sur une place qui n'attendait plus que moi, apparemment ! Sauf que le foot, je n'y entends goutte ! Je peux même affirmer que j'en ignore absolument toutes les règles. Je ne saurais dire en quoi consiste un penalty ou un coup franc ! Ce qui m'importe, en revanche, c'est de savoir dire tout cela en allemand. Juste pour la forme, pour n'en rien faire du tout. Simplement pour le plaisir de renfermer en moi ces mots qui, parce qu'ils sont allemands, sonnent doux à mon oreille. Das ist Musik in meinen Ohren, comme on dit si joliment ! Bref... J'ai le regret de vous dire que j'ai décliné l'invitation de cet Allemand fort sympathique. Peut-être que pour la première fois de ma vie, pourtant, j'aurais eu envie de me laisser tenter par un match de foot ! Mais je devais aller prendre possession de la maison que j'avais réservée pour la semaine, j'avais donné une heure précise (celle à laquelle le match commençait !) au propriétaire et ne souhaitais pas m'illustrer dès le premier jour par un retard monumental. Bref, je m'égare...

 

Ce séjour (trop court, trop court) m'a permis de découvrir la région d'Aix-la-Chapelle. Ce qui m'a particulièrement plu ? La ville de Monschau, ses innombrables maisons classées monuments historiques, son ambiance, les petites ruelles bien pentues qui mènent sur ses hauteurs et permettent d'épouser du regard un ensemble homogène. Des toits d'ardoise, des colombages, des couleurs, des fleurs. Une maison se détache du reste : elle est rouge et on l'appelle d'ailleurs ainsi, das rote Haus. Elle a appartenu autrefois à un riche fabricant de draps. On peut la visiter. Ce que j'ai fait à deux reprises, accompagnée à chaque fois d'une de mes filles.

 

Mais le clou du séjour fut et demeurera dans mon souvenir notre virée à Düsseldorf. J'ignorais à peu près tout de cette ville. Je savais seulement que je voulais la voir. Essentiellement pour ses tours dansantes, que l'on doit à l'architecte Frank Gehry. Je les avais vues en photo et elles me fascinaient. M'étant renseignée au préalable, j'appris que Düsseldorf comptait de nombreux musées, tous plus immanquables les uns que les autres ! Que faire ? Opter pour le Kunstpalast, où je pourrais voir des tableaux de Caspar David Friedrich, de Rubens et de Lucas Cranach l'Ancien, ou pour le K20, recelant une somptueuse collection d'œuvres de Paul Klee, un de mes peintres préférés ? Je ne pouvais voir les deux en une journée. Parce qu'il fallait déjà caser au programme les tours de Gehry, la Rheinpromenade et la montée dans la Rheinturm ! Et parce que j'étais avec mes filles, qui ne sont pas toujours enclines (loin s'en faut !) à partager la frénésie culturelle de leur mère ! Dilemme, donc. Après avoir appris, de la bouche d'un patron de café, que le Kunstpalast était un peu plus éloigné du centre que le K20, je me décidai pour ce dernier. À l'intérieur, souffle coupé. Des œuvres somptueuses de Klee, offrant au regard un foisonnement de couleurs vives et de formes insolites. Des tableaux de Picasso, de Matisse, de Max Ernst, et j'en passe, parce que l'énumération deviendrait vite kilométrique. Bref, un musée incroyable, où je retournerai volontiers si l'occasion m'en est donnée (ce que j'espère).

 

Düsseldorf est riche de son inépuisable diversité. Il y en a pour tous les goûts. La Königsallee donnera des frissons aux accros du shopping. Voilà une immense avenue où s'étalent des boutiques de luxe. Pas mal de frime aussi. On croise là des fous d'eux-mêmes, des m'as-tu vu qui n'en finissent pas d'immortaliser leur glamour sur des selfies un peu, beaucoup écœurants. Chacun son truc. Mais c'est à voir malgré tout ! Pour ma part, j'ai préféré le quartier où naquit le poète Heinrich Heine. Question d'affinités électives ! On trouvera là des cafés vraiment agréables. Je ne les ai pas tous expérimentés, mais, vus de l'extérieur, ils semblaient bien agréables, chacun ayant sa propre personnalité, si je puis dire. La promenade le long du Rhin est magique. Le fleuve s'étend, immense, sous nos yeux ébahis, et semble vouloir avaler les rives qui le bordent. Il est impressionnant, puissant, presque angoissant. Du haut de la Rheinturm, on peut le voir se déployer dans toute la splendeur qui est la sienne. Vater Rhein, quoi... Cette tour permet également de surplomber les constructions un peu déjantées de Frank Gehry et d'en observer les moindres détails.

 

Une journée à Düsseldorf, c'est bien peu. La ville a le don de vous attraper par la manche et de vous entonner un chant de reviens-y, un peu comme Berlin. Je me promets donc d'y retourner, et un peu vite !