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09/06/2008

Blieskastel

IMG_5423 [640x480].JPGJolie petite expédition (on peut vraiment parler d'expédition quand on part ainsi avec deux enfants !), oui : jolie expédition hier en Allemagne. Nous sommes arrivés en début d'après-midi à Blieskastel. Le centre-ville, même si j'ai déjà vu mieux, est plutôt agréable. Et puis, ce qui est vraiment chouette à Blieskastel, c'est que partout autour de la ville, on peut se payer de belles balades. Par exemple, on peut prendre la "Barockstraße" et faire quelques haltes sur ce parcours. A ne pas manquer : le "Gollenstein" ! Hier, c'était l'un des buts de notre virée. Ce menhir est impressionnant : 6, 58 mètres de haut ! L'idéal, c'est de partir à pied à sa rencontre, par la forêt. C'est ce que nous avons fait, et c'était vraiment agréable.  Le "Gollenstein" est situé aussi sur un parcours réservé aux pèlerins, qui poussent généralement jusqu'au cloître des environs (nous irons peut-être le voir un autre jour). Du coup, on peut voir des coquilles saint Jacques incrustées sur la route. La coquille saint Jacques ("Jakobsmuschel" en allemand) est le symbole des pèlerins, notamment de ceux qui se rendent à Saint Jacques de Compostelle. On parle aussi de "Pilgermuschel", c'est-à-dire de "coquille de pèlerin".

Bref, encore un coin bien sympa que j'étais heureuse de découvrir ! Et une punaise de plus sur ma carte d'Allemagne ! Car, oui, à chaque fois que je découvre une ville allemande, je plante une punaise sur la carte d'Allemagne que j'ai accrochée sur un des murs de l'appartement (dans un de nos trois débarras ... je ne voulais pas non plus abîmer tout un beau pan de mur, car des punaises, il y en a beaucoup maintenant !! D'ailleurs, ces punaises-là pourraient faire l'objet d'une prochaine note ! Ainsi, je vous parlerais des villes allemandes que j'ai déjà vues, de celles que j'aimerais voir, etc. !)

 

Et ne partez pas sans regarder les photos que j'ai faites hier (voir album, en haut à droite).

06/06/2008

Joyeuse clique !

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Petite digression aujourd’hui. Après tout, il n’y a pas que l’Allemagne dans la vie ! Il y a aussi, entre autres, ma petite famille, ma clique d’amour !

Le tout grand qui m’accompagne depuis 2002 dans la vie et, accessoirement, à tous les concerts de Thiéfaine, c’est Sam. Trait de caractère numéro un : gère d’une main de maître tous les problèmes quotidiens, ne s’énervant jamais (contrairement à moi). A la maison, vu qu’il est entouré de trois femmes, il n’a pas son mot à dire (je plaisante !). C’est agréable, c’est même plus qu’agréable de vivre avec un fan de Thiéfaine quand on est soi-même fan de Thiéfaine !! Finies les remarques désobligeantes et rabat-joie genre : « Quoi, tu écoutes encoooore Thiéfaine ?! Mais t’en as pas marre ? » (Ben non, pauvre imbécile !!) Et puis, quand deux fans de Thiéfaine se rencontrent, qu’est-ce qu’ils se racontent ? Avec Sam, régulièrement (plus précisément : constamment), nous citons des chansons de Thiéfaine. Un simple mot en déclenche une ribambelle d’autres. « Gonade », par exemple, c’est très porteur, ça, comme mot !  A chaque fois que l’un de nous cite Thiéfaine à propos d’un truc, l’autre dit, parce que c'est vrai : « J’y pensais aussi». Et la tradition veut que l’autre (pas le même autre que ci-dessus, l’autre autre) lui réponde nonchalamment : « Ouais, ouais, c’est ça » ! On s’amuse comme on peut. N’empêche que cela entretient l’amour !!!

Autour de Sam, donc, il y a, douces comme des colombes et aimantes comme personne, trois femmes. Parlons donc des deux autres, de mes petites pépettes !

L’aînée s’appelle Clara, en raison, entre autres, de mon admiration pour Clara Schumann. Et parce que quand je faisais mes études d’allemand, je côtoyais une Clara un peu artiste sur les bords, toujours dans la lune. A chaque fois que quelqu’un l’appelait, je me disais : « Ce prénom, c’est la classe » ! Donc, ma fille Clara… Née le 7 mars 2005. Trois ans et quelques mois donc, et toujours le mot qu’il faut. Quand on quitte la Germanie, elle écume de rage et hurle : « Je veux rester en Allemagne » ! Elle adore Thiéfaine, qu’elle a rebaptisé Tonton Beu. Régulièrement, elle m’épate avec ça. Quand elle me sort, par exemple : « Maman, tu es à l’ombre de ta beauté », plagiant déjà divinement bien l’artiste ! Ou quand elle chante « Achtung, vouvou la nourrice », parce que, ben oui, une tata, dans son monde à elle, c’est aussi une nourrice ! Clara est une petite fille espiègle, ce qui ne va pas sans débordements au quotidien. Toujours en forme, jamais fatiguée. Quand, épuisé, vous criez « pouce », elle tonitrue « encore ! » Pas toujours facile de suivre son rythme d’enfer. Très vite, quand elle avait quelques mois, j’avais senti que cette mistinguette-là n’aurait jamais deux de tension !

La dernière en date, c’est Louise. Devait naître le 18 avril de cette année. Est arrivée avec un mois et un jour d’avance, ce qui fait qu’elle est « tombée dans mes bras » (moi aussi, je plagie Thiéfaine, parfois !) le … 17 mars ! Une nuit entre un dimanche et un lundi, comme sa sœur. Louise ne connaît encore que très vaguement Hubert-Félix, mais nous nous attelons fermement à la tâche : dans quelques mois, le répertoire du Jurassien n’aura plus aucun secret pour elle ! Je suis même sûre que quand elle saura parler, elle me dira des trucs du genre « Maman, tu es à l’ombre de ta beauté » et que je m’appliquerai à les consigner consciencieusement dans un petit carnet rempli d’autres bons mots… Louise s’appelle Louise parce que le prénom signifie « glorieuse combattante ». Quand on sait par quoi elle et moi sommes passées en huit mois de grossesse, on comprend mieux pourquoi c’était ce prénom-là qu’il fallait et pas un autre ! L’évidence absolue. Louise, dès le matin au réveil, c’est la bonté même qui vous explose au visage. Elle sourit tout le temps. Elle a des yeux malicieux, comme sa sœur et son papa.

Voilà. Et c’est avec cette joyeuse troupe que je vais en Allemagne dimanche. Alors, déjà, l’Allemagne, n’en déplaise aux grincheux qui me beuglent régulièrement leur peu d’intérêt pour ce pays, déjà, l’Allemagne, disais-je, c’est le pied en soi, mais avec ces énergumènes-là, je ne vous raconte pas !! Enfin, si, je vous raconterai… Lundi prochain, si tout va bien !

01/05/2008

Nostalgie...

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Petit coup de blues à l’instant, alors que je classais et mettais dans un album mes photos de Berlin. Cela date de juillet 2007. Ben oui, j’ai un retard d’un an dans mes clichés, autant dire que je passe des jours et des nuits à les classer, les mettre dans mon bel album, les annoter, etc. Mais là n’est pas mon propos. Ce que je veux dire aujourd’hui, c’est que Berlin me manque. Je repense à l’émotion folle qui m’a étreinte à chaque fois que je suis arrivée dans cette ville. La deuxième fois, surtout, c’était magique. Le cœur qui battait la chamade quand j’ai revu la « Gedächtniskirche ». Est-ce de ma faute à moi si j’aime l’Allemagne comme une gaga ?!! (clin d’œil à l’ami Bénabar qui, pour sa part, avoue dans ce type de phrase aimer le café et l’odeur du tabac !) Alors oui, de nouveau, l’envie d’y aller, d’y courir. Comme si, à chaque fois, m’y attendait un miracle. Et c’est sans doute miracle que cette émotion vertigineuse qui se balade joyeusement dans ma tripaille quand je vois le panneau « Bundesrepublik Deutschland » ! Miracle aussi cette impression de tout vivre plus intensément là-bas, en terre allemande, sans doute parce que c’est le pays dont je rêve tous les jours, coincée que je suis, la plupart du temps, sur le territoire français. En même temps, je sais que c’est mieux ainsi et que si je partais m’exiler en Allemagne, ce pays n’aurait plus la même saveur sous ma langue…

Coup de blues, donc, car je n’irai pas à Berlin cette année. Trop compliqué cette fois. Ma petite Louise vient de naître, je ne me vois pas la quitter pour l’instant, ni entreprendre avec elle un aussi long voyage. Je patienterai donc. Bien sûr, j’adore ma vie de famille, mes sublimes enfants et mon non moins sublime compagnon. Mais l’Allemagne, l’Allemagne ! Mais Berlin, Berlin ! Cette ville surréaliste qui mêle joyeusement les couleurs du passé à des constructions futuristes, cette ville qui vous balance à chaque coin de rue dix pages d’histoire à la face, cette ville qui abrite en son sol ma porte de Brandebourg (n’est-ce pas, Sandra ?). C’est un peu crétin, j’en conviens, de regarder des photos de l’été dernier et d’avoir les larmes aux yeux. Alors, pour me consoler de ce manque de Berlin, je vais devoir retourner bien vite à Sarrebruck ou dans une autre ville située pas très loin d’ici. D’ailleurs, Sarrebruck, j’y suis allée la semaine dernière, avec les deux filles, leur papa et l’amie Sandra. Une virée express et folklorique, avec les mômes qui hurlaient dans la voiture. Et Clara qui, au retour, braillait : « Je veux rester en Allemagne » !! La passion, c’est contagieux, non ?!

Et toujours me reviennent les mots de Boris Vian, « je voudrais pas crever »… Pas crever sans avoir revu Berlin, sans avoir vibré encore mille et une fois en entendant la jolie musiquette de la langue allemande (je sais, tout le monde ne voit pas les choses du même œil, ou plutôt n’entend pas les choses de la même oreille), sans avoir de nouveau savouré une « Currywurst » ou une pâtisserie bien allemande et bien mastoc et au diable le régime ! Vous connaissez sans doute ces sublimes mots de Du Bellay : « Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village fumer la cheminée ? », vers mis en musique par Ridan. Et moi, alors, « quand reverrai-je, hélas, de la capitale allemande briller les mille feux ? »…