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01/08/2007

Das Brandenburger Tor (la porte de Brandebourg)

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Pendant plusieurs jours, je vais vous présenter quelques monuments berlinois que j'aime particulièrement. Pas étonnant, donc, que cette série s'ouvre sur un petit topo concernant ... la porte de Brandebourg! Elle m'émeut beaucoup (j'imagine déjà les sarcasmes de mademoiselle Sandra!!). Car c'est un monument chargé d'histoire. La dernière en date : la division, puis la réunification de l'Allemagne. C'est cette grande histoire-là qui me touche...

La porte de Brandebourg est devenue l'emblème de Berlin. Pour dessiner cette élégante structure néo-classique haute de 20 mètres, Carl Gotthard Langhans prit modèle sur les Propylées qui donnaient accès à l'Acropole d'Athènes. Sa construction dura de 1788 à 1795.

Au sommet se dresse le célèbre quadrige, dessiné par Johann Gottfried Schadow. La déesse de la Victoire, debout dans un char tiré par quatre chevaux, symbolisait à l'origine le triomphe de la paix. Napoléon fit emmener à Paris ce célèbre quadrige lorsqu'il occupa la ville en 1806. Frédéric-Guillaume III fit ajouter les attributs plus guerriers de l'aigle et de la croix de fer quand la statue retrouva sa place en 1814, après la défaite de Napoléon.

La porte de Brandebourg a servi de cadre à de nombreux événements, des parades militaires aux célébrations de la naissance du IIème Reich, ainsi qu'à l'arrivée au pouvoir de Hitler. La répression d'un soulèvement ouvrier par les Russes y fit 25 victimes en 1953.

Jusqu'en 1989, elle fut le symbole par excellence de la divison de Berlin et de l'Europe. Elle fut restaurée entre 2000 et 2002. Joli retournement de situation : elle est aujourd'hui le symbole de la Réunification. Il paraît que la Saint Sylvestre à Berlin, c'est quelque chose. Les gens font la fête aux alentours de la porte de Brandebourg. Mon rêve : en être un jour!!

Je reconnais que cette année, la porte de Brandebourg n'avait pas revêtu ses plus beaux atours pour ma venue (honte à elle!). Quelques jours après mon séjour dans la capitale allemande se tenait la semaine de la mode tout près de la célèbre porte. Un immense chapiteau avait été installé de l'autre côté de la "Pariser Platz". Un peu dommage!

Quand on se balade le long de la "East side gallery", on peut voir ce dessin qui montre comment se découpait la ville, du temps du mur, aux alentours de la porte de Brandebourg : 


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30/07/2007

Saarburg-Saarschleife

Ce qui est pratique, quand on n'habite pas très loin de l'Allemagne et que l'on aime ce pays, c'est qu'on peut décider, un beau matin au réveil, comme ça, sur un coup de tête, d'aller y passer la journée!

Hier, mon compagnon, notre fille et moi sommes retournés à Saarburg, ville médiévale d'une beauté époustouflante, située dans le Land "Rheinland-Pfalz" (Rhénanie-Palatinat). Nous ne sommes pas partis sur un coup de tête, cette fois-ci. Non, nous avions préparé notre "coup" depuis un petit moment déjà. But de l'opération : faire découvrir à un couple d'amis cette ville pour laquelle nous avons littéralement craqué tous les deux en février de cette année. Pour moi, "l'enjeu" était important : Ani, notre amie, n'avait jamais mis les pieds en Allemagne, et j'avais envie qu'elle adopte ce pays. Je n'y peux rien, j'ai une fâcheuse tendance à vouloir faire des adeptes!!

Bref. Nous avons donc passé la journée à Saarburg. Nous y sommes arrivés vers midi et avons pris le temps de vivre, de tout savourer. Notamment un repas fort sympathique dans un petit restaurant non moins sympathique, à deux pas de la magnifique et impressionnante chute d'eau (d'une hauteur de 20 mètres!) qui donne un charme fou au centre-ville.
Le repas s'est fini sur une note sucrée : un bout de gâteau joliment appelé "Bienenstich" (=piqûre d'abeille) et tout simplement délicieux!

Passées les agapes, nous nous sommes rendus au château. Nous sommes montés tout en haut. Puis, au retour, nous avons fait une petite escale à la "Saarschleife" (la boucle de la Sarre). Ani a tout de suite été emballée, retenant presque son souffle en arrivant dans ce lieu magique.
Puis, dans la voiture, alors que je maudissais le peu de kilomètres qui me séparaient de la France (je sais, Tommie, je suis une traîtresse!), Ani s'est exclamée : "Oh non, pas la France!" Voilà, elle était conquise! Et moi comblée!!

 

Pour vous faire partager un peu ces moments, je vous mets des photos de Saarburg et de la Saarschleife (voir mes albums en haut à droite), ainsi que ...

f4d923bbebe1893c2bc2c6c0aa9804c1.jpgVoilà, c'est la photo d'un "Bienenstich"!!!

 

28/07/2007

Heinrich Böll : suite et fin

Le dernier roman de Böll, Gruppenbild mit Dame (Portrait de groupe avec dame, 1971) met en scène un personnage féminin, Leni, qui, de l'aveu de l'auteur, n'est pas sans analogie avec le clown Schnier : même expérience du dénuement, vécue ici au cours de trente années de la vie d'une femme. Mais si Hans Schnier, à la fin du livre, reste désemparé et solitaire en voyant passer devant lui la foule indifférente du carnaval, Leni trouve quelques éboueurs qui empêchent qu'elle soit expulsée de son logement : symbole d'une solidarité des individus, même dérisoire. Le personnage de Leni, qui traverse les périodes les plus sombres de l'histoire allemande contemporaine "sans dommage, avec une relative innocence", serait-il le modèle d'une intégrité naïve, d'une humanité sensible et "instinctive"? Une madone moderne? Certains ont comparé le roman à une hagiographie sécularisée, soulignant la valeur mythique de l'héroïne.

Les romans de Böll actualisent un sens particulier du "réalisme" : ils ne visent pas à représenter le réel tel qu'il est, mais tel qu'on le perçoit communément. "Des discours qu'on reconnaît" : la formule de Diderot leur sied parfaitement. C'est peut-être ici le secret de tout le paradoxe de Böll : un écrivain qui réussit à être populaire avec des livres qui ne font aucune concession à la littérature de consommation. Jamais Prix Nobel ne fut, en ce sens, autant justifié.

 

Jean-Jacques POLLET, Dictionnaire des auteurs de tous les temps et de tous les pays.