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30/07/2007

Saarburg-Saarschleife

Ce qui est pratique, quand on n'habite pas très loin de l'Allemagne et que l'on aime ce pays, c'est qu'on peut décider, un beau matin au réveil, comme ça, sur un coup de tête, d'aller y passer la journée!

Hier, mon compagnon, notre fille et moi sommes retournés à Saarburg, ville médiévale d'une beauté époustouflante, située dans le Land "Rheinland-Pfalz" (Rhénanie-Palatinat). Nous ne sommes pas partis sur un coup de tête, cette fois-ci. Non, nous avions préparé notre "coup" depuis un petit moment déjà. But de l'opération : faire découvrir à un couple d'amis cette ville pour laquelle nous avons littéralement craqué tous les deux en février de cette année. Pour moi, "l'enjeu" était important : Ani, notre amie, n'avait jamais mis les pieds en Allemagne, et j'avais envie qu'elle adopte ce pays. Je n'y peux rien, j'ai une fâcheuse tendance à vouloir faire des adeptes!!

Bref. Nous avons donc passé la journée à Saarburg. Nous y sommes arrivés vers midi et avons pris le temps de vivre, de tout savourer. Notamment un repas fort sympathique dans un petit restaurant non moins sympathique, à deux pas de la magnifique et impressionnante chute d'eau (d'une hauteur de 20 mètres!) qui donne un charme fou au centre-ville.
Le repas s'est fini sur une note sucrée : un bout de gâteau joliment appelé "Bienenstich" (=piqûre d'abeille) et tout simplement délicieux!

Passées les agapes, nous nous sommes rendus au château. Nous sommes montés tout en haut. Puis, au retour, nous avons fait une petite escale à la "Saarschleife" (la boucle de la Sarre). Ani a tout de suite été emballée, retenant presque son souffle en arrivant dans ce lieu magique.
Puis, dans la voiture, alors que je maudissais le peu de kilomètres qui me séparaient de la France (je sais, Tommie, je suis une traîtresse!), Ani s'est exclamée : "Oh non, pas la France!" Voilà, elle était conquise! Et moi comblée!!

 

Pour vous faire partager un peu ces moments, je vous mets des photos de Saarburg et de la Saarschleife (voir mes albums en haut à droite), ainsi que ...

f4d923bbebe1893c2bc2c6c0aa9804c1.jpgVoilà, c'est la photo d'un "Bienenstich"!!!

 

28/07/2007

Heinrich Böll : suite et fin

Le dernier roman de Böll, Gruppenbild mit Dame (Portrait de groupe avec dame, 1971) met en scène un personnage féminin, Leni, qui, de l'aveu de l'auteur, n'est pas sans analogie avec le clown Schnier : même expérience du dénuement, vécue ici au cours de trente années de la vie d'une femme. Mais si Hans Schnier, à la fin du livre, reste désemparé et solitaire en voyant passer devant lui la foule indifférente du carnaval, Leni trouve quelques éboueurs qui empêchent qu'elle soit expulsée de son logement : symbole d'une solidarité des individus, même dérisoire. Le personnage de Leni, qui traverse les périodes les plus sombres de l'histoire allemande contemporaine "sans dommage, avec une relative innocence", serait-il le modèle d'une intégrité naïve, d'une humanité sensible et "instinctive"? Une madone moderne? Certains ont comparé le roman à une hagiographie sécularisée, soulignant la valeur mythique de l'héroïne.

Les romans de Böll actualisent un sens particulier du "réalisme" : ils ne visent pas à représenter le réel tel qu'il est, mais tel qu'on le perçoit communément. "Des discours qu'on reconnaît" : la formule de Diderot leur sied parfaitement. C'est peut-être ici le secret de tout le paradoxe de Böll : un écrivain qui réussit à être populaire avec des livres qui ne font aucune concession à la littérature de consommation. Jamais Prix Nobel ne fut, en ce sens, autant justifié.

 

Jean-Jacques POLLET, Dictionnaire des auteurs de tous les temps et de tous les pays.

23/07/2007

Le sweat Berlin et A comme Autriche

Toujours une petite parenthèse dans la vie et l'oeuvre d'Heinrich Böll. Cette fois, je vais évoquer la journée d'hier, ainsi que mes projets de vacances. Hier, donc, je suis allée à une fête dans un village situé non loin de chez moi. Pour l'occasion, j'avais mis le sweat acheté à Berlin il y a quelques jours. Sur le joli vêtement que j'arborais fièrement, on pouvait lire "Berlin". Et voilà que dans la foule, au loin, j'aperçois quelqu'un qui porte un sweat ressemblant étrangement au mien. Je devine le "B" et plus ou moins "IN". Il ne m'en faut pas plus pour avoir de sérieux doutes, ou plutôt de sérieux espoirs!! Je me dirige vers le jeune homme en question. Oui, c'est bien écrit Berlin sur son sweat, nous nous mettons à papoter. Il est accompagné de sa petite amie. Et, chose incroyable, ils sont tous les deux amoureux de l'Allemagne (et de bien d'autres pays, d'ailleurs). Je crois rêver!! Moi qui ai l'habitude de m'en prendre plein la bobine quand j'annonce, d'abord que je suis prof, ensuite d'allemand, et que, de surcroît, je passe un maximum de mon temps libre en Germanie, je suis sciée : pour une fois, on comprend ma passion. Mieux : on la partage! Nous avons discuté ainsi trois bons quarts d'heure, j'imagine! Et Emeric, le jeune homme, a eu la très bonne idée de me demander mon adresse mail. Nous allons sans doute nous revoir. J'ai dit, sur mon autre blog, que le tee-shirt Thiéfaine m'avait aussi valu de jolies surprises à chaque fois que je l'avais mis. Désormais, il faudra peut-être mettre les deux en même temps : le tee-shirt Hubert et le sweat Berlin. Alors là, que va-t-il m'arriver?!!

Ce sont les rencontres qui nous font avancer dans la vie, non? Je suis rentrée toute guillerette hier soir. Et j'ai commencé à potasser mes guides touristiques sur la région dans laquelle je vais bientôt, avec ma petite famille, passer des vacances : le Tyrol. Lorsque nous pensions aux vacances, j'avais dit à Sam, mon compagnon : "Cette fois, c'est toi qui choisis l'endroit". Il se plaint souvent (à juste titre, le pauvre!) du peu d' imagination dont je fais preuve en matière de destinations. En général, j'opte ou pour l'Allemagne, ou pour la Bretagne. Dès que je vais ailleurs, je me sens infidèle jusqu'à la moelle. Et j'ai surtout l'impression de perdre mon temps, je n'y peux rien! Mais, cette année, j'ai voulu me montrer ... bonne princesse, disons. Et voilà que l'ami Sam me propose une destination ... comment dire, pas tout à fait germanique, mais pas non plus complètement à l'opposé!!! C'est à n'y rien comprendre! Je vais donc retourner en Autriche et peut-être essayer de me réconcilier avec ce pays, dont j'ai visité la capitale il y a une dizaine d'années et où j'avais trouvé la population assez froide. Des amis ont essayé de me détromper à maintes reprises. Je retente donc l'expérience et espère revenir avec de meilleurs sentiments!!

Cependant, n'oublions pas que l'Autriche ne se situe pas non plus aux antipodes de l'Allemagne. Dernièrement, j'ai donc osé poser la question qui me taraudait depuis si longtemps : "Et si nous partions un jour plus tôt, pour faire une halte à Ulm, par exemple? Je ne connais pas cette ville, j'aimerais bien la visiter". Et Sam d'acquiescer! Et ce n'est pas fini : j'étais si bien partie, pourquoi ne pas oser l'autre proposition? "Et si, au retour, nous passions par la splendide région des châteaux de Bavière?" Réponse : "D'accord"!! Conclusion : je vais faire une petite infidélité à l'Allemagne, certes, mais je retournerai bien vite me blottir dans ses bras, et, pour sûr, elle restera toujours le plus beau pays à mes yeux!!! Autre chose : sur ma grande carte de l'Allemagne, affichée au mur et dans laquelle je plante une punaise sur chaque ville que j'ai visitée, je vais pouvoir ajouter Ulm!!!