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23/01/2010

Ich schlage vor, dass wir uns küssen

 

 

 

Voilà, je viens de terminer ce roman. Ich schlage vor, dass wir uns küssen, c'est-à-dire : Je propose que nous nous embrassions. Certes, j'aime beaucoup ce titre et surtout la jolie proposition qu'il renferme. Mais c'est surtout le sujet qui m'avait intéressée de prime abord : il y a quelques mois, j'étais allée écouter, à l'institut Goethe, l'animation « Deux livres à lire ». Un moment que je vous recommande ... si vous comprenez l'allemand et avez envie de lire Goethe et ses amis dans le texte !

Ich schlage vor, dass wir uns küssen, c'est l'histoire d'un monsieur qui, quelque temps après la chute du mur de Berlin, reçoit une étrange invitation : il est sollicité pour participer à une discussion mettant en scène les « écrivains inconnus et underground de RDA ». Il ne pige pas ce qui lui arrive. Pourquoi lui ? Il ne se savait pas écrivain ! Il a simplement écrit des poèmes enflammés à sa belle lorsqu'il était jeune. Elle vivait à Munich, lui à Berlin. A l'époque, un rideau de fer les séparait. Et il lui adressait donc des courriers mélancoliques. Et des poèmes dégoulinant d'amour... Exemples :

« Die Welt ist groß. Das Land ist klein.
Der Mensch ist fett. Die Luft ist dünn.
Die Straßen führen nirgends hin

Als nur zu dir. So soll es sein ».

ou :

« Ich schlage vor, dass wir uns küssen

mal ohne Zeitbeschränkung ».

 

A l'époque, il écrivait également des poèmes où il crachait son amertume face à un régime (celui de RDA, donc) qui ne lui convenait pas. Il envoyait tout cela à sa belle. Et ses lettres étaient systématiquement ouvertes, analysées par de bons fonctionnaires... Et ses poèmes étaient commentés par la Stasi, ce qui donne lieu à de cocasses et savoureuses explications de textes !!!

D'où cette curieuse invitation à prendre part à une discussion sur la littérature underground de RDA.

 

Le roman raconte également la belle histoire d'amour qui unit le narrateur et Liane. Une histoire tellement belle que lorsque le mur de Berlin tombe enfin après des années de séparation forcée pour les deux tourtereaux, on se dit que forcément, ils vont se retrouver pour ne plus se lâcher. On se dit cela et, en même temps, notre expérience étant malheureusement ce qu'elle est, on pense immédiatement, en grand correcteur avisé, que non, c'est trop beau, leur idylle va aller se fracasser la tronche contre un autre mur, plus terrible encore que celui de Berlin : le mur de la réalité. La belle quitte son amoureux. « Il n'y a pas d'amour heureux »...

Un très bon roman. Merci, Rayk Wieland ! Je propose non pas que nous nous embrassions, je vous connais à peine, mais que d'autres livres de vous viennent m'accompagner prochainement !

Commentaires

Malheureusement, un tel livre pour moi, il me faut un bon dictionnaire allemand-français à côté. Car je suppose qu'en français, c'est différent et beaucoup moins "schmackhaft".
;o)

Écrit par : petit-jour | 23/01/2010

Je ne sais pas si ce livre a été traduit en français. A vérifier. Mais il faut de toute façon le lire dans la langue de Goethe, si savoureuse, si fabuleuse, si puissante !!!

Écrit par : Cath | 23/01/2010

Les commentaires sont fermés.