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11/02/2008

Il y a longtemps que je t'aime

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Très beau film vu hier… « Il y a longtemps que je t’aime », vous en avez peut-être déjà entendu parler, bien qu’il ne sorte officiellement que le 19 mars, me semble-t-il. Aucun rapport avec l’Allemagne, mais tant pis, on peut bien faire une exception à la règle !
« Il y a longtemps que je t’aime » a été réalisé par Philippe Claudel (photo ci-contre). Hier, après la projection de ce film, l’auteur et réalisateur lorrain était là pour discuter ensuite avec le public. Les questions et réactions n’ont pas fusé immédiatement, on a d’abord besoin de faire silence après la vague d’émotions qui nous tombe dessus à la fin du film. Car tout s’explique dans les dernières minutes. On ne peut raconter l’histoire, il y a risque de la déflorer. En quelques mots, il s’agit de deux sœurs qui se retrouvent après des années de séparation. L’une des deux sort de prison. Voilà. Le reste, il faut le voir. Et le ressentir. C’est vraiment puissant. Peut-être à déconseiller aux femmes enceintes !!! Justement, pour ma part, je le suis jusqu’aux oreilles, ou presque !!! Du coup, il m’a été difficile de ne pas avoir la gorge nouée par moments. Oh, de toute façon, même « en temps normal », ce film m’aurait bouleversée ! De plus, il se finit sur une chanson de Barbara, chantée par Jean-Louis Aubert : « Dis, quand reviendras-tu ? » Tout y est, quoi ! Et le tout se déroule à Nancy, ville que je connais un peu (!) pour avoir vécu quelques années en son centre et habiter à présent dans sa proche banlieue ! Evidemment, quand on connaît cette ville, on est heureux de voir à l’écran des lieux familiers ! Et ce ne sont pas les Nancéiens qui étaient à mes côtés hier qui diront le contraire, j’imagine !

Et puis, comme le soulignait encore Philippe Claudel après la projection, beaucoup des personnages du film entretiennent des liens très forts avec les livres. Ce qui, évidemment, m’a parlé aussi ! Bref, vous savez ce qu’il vous reste à faire le 19 mars !!!

01/02/2008

Animal triste

40d7142d53f46f6b02f3fbfd16ea9092.jpgDeuxième étape dans l'amour... Il y a d'abord eu la phase de reconnaissance (on est reconnaissant à l'autre de tout ce qu'il nous offre). Voici maintenant l'autre versant, un peu moins drôle : la phase de la peur... Toujours selon Monika Maron.

 

“Bis etwas geschieht; etwas Kleines, Belangloses, aber genug, um uns zu erschrecken und uns unsere Schutzlosigkeit erkennen zu lassen. Eine unerklärliche Verspätung, ein ausgebliebener Telefonanruf, ein zufällig gefundenes Bild. Damit beginnt die Zeit der Angst. Die eine Stunde, in der wir uns verraten glauben, genügt, um zu begreifen, dass wir uns in der Lage befinden, die wir am meisten fürchten. Der eine wird das Gefühl haben, er stehe mit der Fußspitze auf einem bleistiftdünnen Gipfel, fast ohne Bodenhaftung, die Hände in den Himmel verkrallt, und jeder Windhauch kann ihn in den Abgrund stoßen. Der andere ist verurteilt, über die glitschigen Fliesen eines domhohen Schwimmbads zu laufen und unter dem hallenden Gelächter unsichtbarer Zuschauer bei jedem Schritt zu stürzen. Ich selbst befand mich in einem runden Raum mit hundert verschlossenen Türen. Jedem wird sein Alptraum erfüllt. Wir haben uns ausgeliefert.

 

Aber der Geliebte kommt, er kommt verspätet, aber er kommt. Der ausgebliebene Anruf erklärt sich durch ein defektes Telefon, das zufällig gefundene Bild erweist sich als belanglos. Was wir befürchtet haben, ist uns nicht passiert, aber der Verdacht, dass es passieren könnte, verlässt uns nicht mehr.”