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01/05/2008

Nostalgie...

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Petit coup de blues à l’instant, alors que je classais et mettais dans un album mes photos de Berlin. Cela date de juillet 2007. Ben oui, j’ai un retard d’un an dans mes clichés, autant dire que je passe des jours et des nuits à les classer, les mettre dans mon bel album, les annoter, etc. Mais là n’est pas mon propos. Ce que je veux dire aujourd’hui, c’est que Berlin me manque. Je repense à l’émotion folle qui m’a étreinte à chaque fois que je suis arrivée dans cette ville. La deuxième fois, surtout, c’était magique. Le cœur qui battait la chamade quand j’ai revu la « Gedächtniskirche ». Est-ce de ma faute à moi si j’aime l’Allemagne comme une gaga ?!! (clin d’œil à l’ami Bénabar qui, pour sa part, avoue dans ce type de phrase aimer le café et l’odeur du tabac !) Alors oui, de nouveau, l’envie d’y aller, d’y courir. Comme si, à chaque fois, m’y attendait un miracle. Et c’est sans doute miracle que cette émotion vertigineuse qui se balade joyeusement dans ma tripaille quand je vois le panneau « Bundesrepublik Deutschland » ! Miracle aussi cette impression de tout vivre plus intensément là-bas, en terre allemande, sans doute parce que c’est le pays dont je rêve tous les jours, coincée que je suis, la plupart du temps, sur le territoire français. En même temps, je sais que c’est mieux ainsi et que si je partais m’exiler en Allemagne, ce pays n’aurait plus la même saveur sous ma langue…

Coup de blues, donc, car je n’irai pas à Berlin cette année. Trop compliqué cette fois. Ma petite Louise vient de naître, je ne me vois pas la quitter pour l’instant, ni entreprendre avec elle un aussi long voyage. Je patienterai donc. Bien sûr, j’adore ma vie de famille, mes sublimes enfants et mon non moins sublime compagnon. Mais l’Allemagne, l’Allemagne ! Mais Berlin, Berlin ! Cette ville surréaliste qui mêle joyeusement les couleurs du passé à des constructions futuristes, cette ville qui vous balance à chaque coin de rue dix pages d’histoire à la face, cette ville qui abrite en son sol ma porte de Brandebourg (n’est-ce pas, Sandra ?). C’est un peu crétin, j’en conviens, de regarder des photos de l’été dernier et d’avoir les larmes aux yeux. Alors, pour me consoler de ce manque de Berlin, je vais devoir retourner bien vite à Sarrebruck ou dans une autre ville située pas très loin d’ici. D’ailleurs, Sarrebruck, j’y suis allée la semaine dernière, avec les deux filles, leur papa et l’amie Sandra. Une virée express et folklorique, avec les mômes qui hurlaient dans la voiture. Et Clara qui, au retour, braillait : « Je veux rester en Allemagne » !! La passion, c’est contagieux, non ?!

Et toujours me reviennent les mots de Boris Vian, « je voudrais pas crever »… Pas crever sans avoir revu Berlin, sans avoir vibré encore mille et une fois en entendant la jolie musiquette de la langue allemande (je sais, tout le monde ne voit pas les choses du même œil, ou plutôt n’entend pas les choses de la même oreille), sans avoir de nouveau savouré une « Currywurst » ou une pâtisserie bien allemande et bien mastoc et au diable le régime ! Vous connaissez sans doute ces sublimes mots de Du Bellay : « Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village fumer la cheminée ? », vers mis en musique par Ridan. Et moi, alors, « quand reverrai-je, hélas, de la capitale allemande briller les mille feux ? »…