Compteur

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/11/2007

Goethe (suite et fin)

274ba2bba2d040fc7dcfe6ce686cc813.jpg

Quand Schiller meurt, Goethe se retranche dans une solitude et un détachement de plus en plus solennels, que la disparition de ses proches –sa femme en 1816, puis son fils- ne fera qu’accentuer. Les années passant, il n’est plus seulement célèbre, il est devenu une légende. Ecrivains, artistes, hommes politiques, diplomates et célébrités en tout genre viennent en pèlerinage recueillir les oracles de celui à qui cette dévotion vaut le surnom de « lama de Weimar ». Napoléon en personne lui rend visite et le traite d’égal à égal. Mais le vieux sage, statufié de son vivant, n’a rien perdu de son énergie, de son lyrisme et de sa puissance créatrice, qu’il s’agisse de chercher de nouvelles sources d’inspiration –par exemple en Orient avec le Divan oriental-occidental (1819)- ou de mettre la dernière main à l’œuvre qui lui tient le plus à cœur et à laquelle il travaille depuis soixante ans : Faust. D’un alchimiste du XVIème siècle, Goethe avait tiré, en 1808, un drame métaphysique sur la « double nature de l’homme et de l’essai malheureux d’unir en lui le Ciel et la Terre », selon une formule de Schiller. En 1832, il prolonge cette tragédie prométhéenne de l’homme cherchant à dépasser les limites de sa condition d’une seconde partie plus apaisée qui ouvre la voie à une humanité réconciliée avec elle-même, « à un peuple libre sur une terre libre », et où l’âme de Faust finit par être sauvée.

Goethe meurt quelques semaines après avoir achevé Faust. Au moment même où la jeune génération romantique conteste son esthétique, son conservatisme social et son respect de l’ordre établi, il lègue à la postérité l’œuvre qui fera de lui le poète national allemand. Heine ne s’y trompe pas : « Les dieux s’en vont, écrit-il, Goethe est mort ».

Source : Magazine Lire du mois d’octobre 2007. Article de Jean Blain.

 

Et, pour finir, l'image d'un petit recueil de poésies qui me tient particulièrement à coeur :

 

c85798bed9ffed1aa72f514c89baa5dc.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(West-östlicher Divan)

Les commentaires sont fermés.