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24/01/2012

Suis la mode et tais-toi...

Je sais bien que tout le monde ou presque (allez, disons : l'immense majorité) se fiche pas mal de la situation catastrophique de l'enseignement de l'allemand en France... Ici ou là, à une heure et quart de la frontière, des collèges décident tout bonnement de ne plus proposer cette langue à leurs élèves. Pensée unique, une fois encore. Fais de l'anglais et de l'espagnol, et relègue donc l'allemand au rang de langue morte... Et la dernière mode en date, attendez, laissez-moi rire avant de l'écrire : la dernière mode en date, c'est le chinois ! J'ai entendu cela hier sur une grande radio que par ailleurs j'apprécie. Je cite : « Autrefois, il fallait faire de l'allemand pour être dans une bonne classe. Maintenant, il faut faire du chinois ». Déjà, ce côté « on ne s'adresse qu'aux élites » me débecte. C'est d'ailleurs un peu ce qui a fait mourir l'allemand de sa triste mort. Entendu encore dans la même émission de la même grande radio (que par ailleurs j'apprécie) : « Le chinois est la cinquième langue la plus parlée au monde. (...) Les idéogrammes développent l'esprit de déduction ». Qu'on me permette ce petit rappel : l'allemand est la langue la plus parlée en Europe, l'Allemagne est notre premier partenaire économique et les déclinaisons ne sont pas en reste non plus quand il s'agit de former l'esprit...

Je n'ai rien contre le chinois, je suis même plutôt du genre à aimer toutes les langues et à me désoler de ne pouvoir les parler toutes. Mais qu'on massacre actuellement la langue de Goethe alors qu'elle est demandée sur le marché du travail, qu'on soit sans arrêt en train de la citer à des fins de destruction massive, NEIN !

Je continue à aimer cette langue et à la trouver douce comme un bon petit Brötchen doré dont la croûte délicate fond délicieusement sous la langue. Douce comme un magistral poème de Goethe, douce comme la Lorelei... Je continue à lutter chaque jour contre les jugements à l'emporte-pièce, les préjugés qu'on associe souvent à l'Allemagne et à la langue allemande et, plus que jamais, je compte lutter contre ... la pensée unique (qui n'a même pas le mérite d'être unique en son genre).
Voilà, c'était mon petit coup de gueule du jour !

Commentaires

Joli coup de gueule que je partage évidemment. C'est tellement plus simple pour un Messin de se rendre à Xinjiang plutôt qu'à Saarbrücken... On y reviendra, j'en ai la certitude, mais le mal sera fait. Toute une génération sera exclue de la culture allemande et continuera à stigmatiser la population allemande, qui n'a rien demandé à personne et qui veut que la population mondiale tire un trait sur le passé douloureux, ô combien douloureux, comme le montre un récent sondage (info relayée par la même grande radio,que j'apprécie) où 62% des allemands de 18 à 39 ans souhaitent en finir avec ce pan de leur histoire.
Mais ce n'est pas avec les multiples reportages sur la Shoah diffusés continuellement que l'Allemagne redorera son image...

Écrit par : Monsieur Müller | 27/01/2012

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