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19/07/2007

Heinrich Böll

7a2bf08a36641cbf124d56e76d5306b7.jpgSans doute l'écrivain allemand que je lis le plus volontiers...

Heinrich Böll est né à Cologne le 21 décembre 1917. Il reçut le Prix Nobel de littérature en 1972. Dans un essai autobiographique, Über mich selbst (Sur moi-même, 1958), Böll cite deux instances décisives qui permettent de le situer "sociologiquement" : une famille libérale, ouverte au monde de l'art (le père est sculpteur, ébéniste) et la ville de Cologne, avec son contraste entre la bourgeoisie catholique et le prolétariat "rouge".

Böll a quinze ans lorsque les nazis pénètrent dans Cologne. Il fréquente alors le lycée et se refuse à entrer dans les rangs des Jeunesses hitlériennes : "Pas seulement pour des raisons morales ou politiques, mais aussi pour des raisons esthétiques : je n'aimais pas leur uniforme, et la marche à pied m'a toujours laissé indifférent". Après le baccalauréat, Böll entre en apprentissage chez un libraire. En 1938-1939, il est enrôlé au service du Travail, puis appelé sous les drapeaux dès le début des hostilités. Les hasards de la guerre le conduiront, six ans durant, sur tous les fronts : Pologne, France, Russie. Ensuite, il sera fait prisonnier par les Américains. En 1945, Böll retrouve Cologne en ruine. Il s'inscrit à l'université, aide son frère dans l'atelier familial, travaille au bureau de recensement de la ville...

A partir de 1951, il vit de sa plume. C'est dans l'atmosphère de désarroi, d'impuissance, d'irrémédiable gâchis de l'immédiat après-guerre que Böll devient écrivain. De 1945 à 1947, il écrit "environ une soixantaine de nouvelles, publiées dans une dizaine de journaux différents" : avec Der Zug war pünktlich (Le train était à l'heure, 1949), les meilleures d'entre elles seront éditées sous le titre Wanderer, kommst du nach Spa... (Voyageur, viens-tu vers...) Le genre de la nouvelle convient particulièrement à l'état d'esprit de l'époque : une forme fragmentaire, témoignant de l'impossibilité (du refus) de livrer une interprétation globale et rassurante du réel, forme privilégiée pour rendre compte du quotidien dans un langage dépourvu d'artifice.

 

Suite au prochain numéro!

Source : Dictionnaire des auteurs de tous les temps et de tous les pays, Bouquins, Robert Laffont.

 

Commentaires

Cath, ce serait bien si tu précisais, à chaque fois que tu évoques un livre, s'il est disponible en français ! Parceque si c'est le cas, ça me donnerait peut-être des envies de lecture...
Voili voilou.

Écrit par : Tommie | 20/07/2007

En principe, tous les titres dont je donne une traduction sont disponibles en français. Je sais qu'il existe quelques versions bilingues aussi, mais je ne suis pas sûre que cela t'intéresse. Pour ma part, j'ai une préférence nette pour deux livres : L'honneur perdu de Katharina Blum et Voyageur, viens-tu vers... J'adore aussi Eine deutsche Erinnerung, mais je ne sais pas s'il en existe une traduction. Je ne sais pas trop ce que donnent les versions françaises, je sais seulement que Böll en allemand, c'est divin! C'est un style limpide, mais pas non plus extrêmement simple, c'est plein de tendresse, de descriptions inattendues. Un vrai bonheur, je t'assure! J'adorerais que tu lises du Böll et que tu m'en dises des nouvelles!

Écrit par : Cath | 21/07/2007

Peut-être un jour, car là j'ai un tas de truc sur le feu !!!
En tout cas, ces 2 livres que tu recommandes, c'est noté ...

Écrit par : Tommie | 21/07/2007

Les commentaires sont fermés.